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De l'importance des phases



Dans un récent article paru dans Vol Passion, de nombreux sujets ont été évoqués sur la base des vols déclarés en CFD parapente en 2017. Parmi les réactions, la partie sur les « phases » de vol est celle qui en a suscité le plus. Nous vous remercions au passage pour vos retours, toujours appréciés !

Dans xc analytics, nous distinguons 4 types de phases : la recherche, la montée en thermique, le cheminement et la transition. Une question récurrente concerne l’identification et la définition des phases. Pour commencer, la montée en thermique va sans dire. La transition, elle, porte sur la partie entre deux ascendances, pour laquelle le taux de chute dépasse celui de la voile. A l’inverse, le cheminement a trait à cette même partie, mais pour laquelle le taux de chute est meilleur que celui de la voile. Enfin, la phase de recherche caractérise la période pendant laquelle le pilote recherche une ascendance, ce qui se caractérise par un comportement particulier, qui est celui que nous identifions. Il s’agit là de définitions simplifiées évidemment, mais elles donnent un bon aperçu de l’attribution des phases.

Allons donc plus loin dans l’analyse qui est permise par ces phases, en nous intéressant cette fois non plus à la seule année 2017 de la CFD, mais à la comparaison entre la moyenne de 3 années anciennes, 2012, 2013 et 2014 et 3 années récentes, 2017, 2018 et 2019. Pourquoi ce choix ? En se limitant à 5 ans d’intervalle, on dispose d’une bonne quantité de données, avec un éventail de distance qui se recoupe bien. De plus, utiliser la moyenne de chacune des 3 années permet de gommer facilement un éventuel effet lié à l’évolution du matériel, ou à une année favorable (ou défavorable) météorologiquement. On se méfiera néanmoins des grandes distances (supérieure à 300km), car le nombre de vols de cette catégorie est très limité, et donc pas nécessairement représentatif. On obtient alors le tableau de répartition des phases ci-dessous, regroupées par intervalle de distance de 50km.


comparatifphases


Et que voit-on ? Tout d’abord, que la part de chaque phase ne varie pas ou peu d’une période considérée à l’autre. Seuls les très grands vols affichent une variation notable, mais comme il a été évoqué, c’est à prendre avec des pincettes ! On pourrait s’étonner d’un tel résultat : est-ce dû à la météo, aux pilotes, aux circuits, ou même encore au matériel ? La question est vaste, et nous aurons l’occasion d’y revenir dans un prochain billet. Car ce qui saute aux yeux, c’est le constat en rapport avec la distance. Comme dans l’article de Vol Passion, on retrouve ici, sur les deux périodes, la même logique : plus la distance augmente, plus la part de la recherche et de la montée en thermique diminue, pour laisser la place au cheminement et aux transitions. La régularité en est saisissante ! Là aussi, on passe d’environ la moitié du temps passé en cheminement et transition pour les vols les moins longs, à plus de deux tiers pour les plus longs, comme évoqué dans le magazine fédéral. Le facteur clé que constitue la répartition des phases est donc bien un marqueur de la performance, y compris dans une perspective historique.

Les pistes de progression pour chaque pilote apparaissent donc clairement : au-delà de l’augmentation du temps de vol, les meilleurs pilotes ne perdent pas de temps à chercher l’ascendance et à la centrer. Ils arrivent droit dessus, et se positionnent de manière optimale en un tour. Cela implique donc de travailler son feeling, mais aussi sa lecture du terrain, et du ciel. Diminuer la part de la montée en thermique nécessite de sélectionner les meilleures ascendances, et là encore, feeling et placement, tant horizontal que vertical. Pour ce dernier, on pourra notamment s’intéresser au graphique des varios par tranche, disponible dans l’application. Enfin, cheminement et transition vont aussi de pair, et au-delà de l’idée de se repasser le film du vol avec l’aide de la carte topographique par exemple, on pourra s’interroger sur les moyens de travailler l’art de « flotter », c’est-à-dire de moins descendre. A cet égard, il semble que privilégier le taux de chute et les sensations prime sur l’intérêt de considérer la vitesse.

Nous aurons l’occasion de revenir aussi prochainement sur les pistes de progression possibles au travers de xc analytics. En tous cas, à chacun des thèmes évoqués dans ce billet, vous trouverez une statistique ou un graphique qui lui correspond. Et lors des journées fréquentées, la comparaison est un outil imparable pour repérer les points à améliorer. On l’aura vu, l’un des premiers points auquel s’attacher concerne sans aucun doute la répartition des phases !


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